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États-Unis: le «cerveau» du 11-Septembre accepte de plaider coupable en l'échange d'une peine négociée


Aux États-Unis, les autorités annoncent avoir conclu un accord avec le cerveau présumé des attaques des attentats du 11 septembre 2001. En échange d’une peine négociée, Khalid Cheikh Mohammed accepte de plaider coupable.


Ils font partie de la trentaine d’hommes encore détenus à la prison de Guantanamo : Khalid Cheikh Mohammed , considéré comme le cerveau des attaques du 11 septembre 2001 aux États-Unis, et deux coaccusés, Walid Bin Attach et Mustafa al Hawsawi.


Les trois hommes sont détenus par les États-Unis depuis 20 ans et leur procès traîne depuis 2012, enlisé dans les procédures et la question de savoir si les tortures subies par ces hommes rendaient irrecevables les preuves établies à leur encontre. 


Un accord au bout de longues négociations


Les négociations auront duré plus de deux ans mais avec l’accord annoncé par le Pentagone, les trois hommes évitent finalement ce procès où ils risquaient la peine de mort. Et en échange de la perpétuité, ils acceptent de plaider coupable de tous les chefs d’accusation qui pèsent contre eux y compris le meurtre de 2 976 personnes tuées lors des attentats.


En mars 2022, les avocats des prisonniers avaient confirmé que des négociations se déroulaient en vue d'un possible accord de peine négociée, plutôt qu'une traduction devant le tribunal militaire de Guantanamo.


Les accusés souhaitaient notamment obtenir la garantie de demeurer à Guantanamo, plutôt que d'être transférés dans un pénitencier fédéral, sur le continent américain, dans une cellule à l'isolement.


Pour les autorités américaines, cela permet d’obtenir « une justice pour les familles des victimes ». 


Que reste-t-il de Guantanamo?


Le problème Guantanamo reste entier. Trente détenus y sont encore enfermés dans des conditions très strictes, parfois sans inculpation depuis deux décennies. Si ce n'est plus le Guantanamo d'il y a 20 ans, les détenus restent surveillés en permanence à travers des glaces sans tain, par des caméras ou des gardes qui ne les quittent jamais du regard. Depuis 20 ans, on ne les a jamais appelés par leur nom mais seulement par leur numéro d'écrou. Ces derniers sont entravés à chacun de leurs déplacements : visites d'avocat, rendez-vous médicaux ou audiences techniques... Parmi eux, trois hommes n'ont jamais été inculpés, dont le Palestinien Abu Zubaydah, surnommé le prisonnier à vie. Ce dernier a été capturé au Pakistan en 2002 et torturé par la CIA pendant quatre ans sans qu'aucune charge ne soit jamais retenue contre lui.


Pour la première fois l'an dernier, une experte de l'ONU a pu se rendre sur place. Dans son rapport, elle estime que les États-Unis n'ont pas pris la mesure des troubles physiques et mentaux causés par des milliers d'interrogatoires ultra-violents : douleurs chroniques à la poitrine, à l'estomac, au dos, au rectum, migraines, syndromes post-traumatiques , idées suicidaires et vieillissement accéléré... Le maintien de ces personnes en détention, martèle les Nations unies, est contraire au droit international et les États-Unis devraient tout faire pour les remettre en liberté et ordonner la réparation des préjudices qu'ils ont subis.

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