Au Venezuela, la colère de la population ne s'apaise pas. Les manifestations anti-Maduro ont été durement réprimées par le régime. À l'origine de ces violences, les forces de l'ordre mais pas uniquement. De nombreux groupes armés pro-chavistes, appelés « colectivos », sont mobilisés aussi pour intimider la population.
On les voit beaucoup sur des vidéos qui circulent depuis lundi dernier, et le début des manifestations anti-Maduro: les colectivos, ces groupes armés à la solde du gouvernement. Ils se déplacent en moto, agressent les manifestants, volent leurs affaires ou tirent carrément dans la foule. Selon la presse locale, ces groupes armés sont responsables de la mort de plusieurs civils.
Selon l’opposition, 16 personnes sont mortes lors des manifestations. « J'alerte le monde sur l'escalade cruelle et répressive du régime, qui compte à ce jour plus de 177 détentions arbitraires, 11 disparitions forcées et au moins 16 meurtres au cours des dernières 48 heures », a écrit Mme Machado sur X. Un rapport présenté mardi par quatre organisations de défense des droits humains fait état, lui, d’au moins onze civils ont été tués.
Ces groupes ont été créés par l'ancien président Hugo Chavez qui a créé ces unités paramilitaires dans le but officiel de protéger le gouvernement. Au début, ils jouaient aussi un rôle social, organisant par exemple la distribution de nourriture dans les quartiers défavorisés.
Lorsque Nicolas Maduro est arrivé au pouvoir en 2013, il a hérité des colectivos et les a utilisés pour réprimer les grandes manifestations de 2014 et de 2017.
Conscient de l'efficacité de ces milices dans le contrôle de la population, y compris au moment des élections, Nicolas Maduro a alors créé deux autres groupes armés, dont le Cupaz en août dernier. Cette unité compte environ 4 000 membres. Lors du scrutin présidentiel de dimanche dernier, le président vénézuélien s'est appuyé de nouveau sur les colectivos pour intimider les électeurs et les forcer à voter pour lui.
Opmerkingen