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Mort d'un adolescent à Viry-Châtillon : « De toutes mes forces, je lutterai », promet la ministre Nicole Belloubet


La ministre de l’Éducation nationale « n’est pas certaine » que la mort de Shamseddine à Viry-Châtillon soit liée à l’école.


Sa parole était particulièrement attendue. Au surlendemain de la mort de Shamseddine, passé à tabac à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne), la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse s’est dite « anéantie » par ce drame. « Ce sont d’ailleurs les mots qu’a pu utiliser sa maman lorsque nous avons pu échanger », a fait savoir Nicole Belloubet, invitée de l'enission “ Questions politiques ” enregistrée dimanche sur France Inter. « J’ai pu mesurer sur place les cris, les larmes, je le dis en toute sincérité, et des personnels et de la classe à laquelle on a appris la mort de Shamseddine. C’est l’anéantissement et on ne peut pas accepter cela », a assuré la ministre.


Vendredi, le jeune Shamseddine, collégien de 15 ans sans histoires, a été frappé, lynxhé et passé à tabac par plusieurs adolescents. Scolarisé au collège des Sablons, il sortait d’un cours de musique, jeudi vers 16 heures, lorsqu’il a été agressé par un groupe de trois ou quatre individus cagoulés. Quatre jeunes, un majeur de 20 ans, un de ses frères et deux autres jeunes mineurs ont été mis en examen , soupçonnés de ces faits qualifiés d’assassinat et donc prémédités. « L’enquête devra le dire et j’ai l’impression que oui, que ça a été prémédité. On a le sentiment qu’il y avait une embuscade », a fait savoir la ministre.


Juste avant, elle avait fait part de sa détermination à se battre contre la violence à l’école. « De toutes mes forces, je lutterai contre cela dans le champ qui est le mien. De toutes mes forces, je m’y consacrerai ».


Quant à la question du lien de cette agression avec l’école, la ministre a fait savoir qu’il n’était pas établi. « Si un lien devait être établi, nous prendrions les mesures nécessaires. Et là-dessus, je suis clair et ferme : mon bras, ma main ne tremblera pas », a-t-elle assuré, comme elle l’avait fait après l'agression de la jeune Samara à Montpellier . Cette collégienne de 13 ans avait été violemment agressée devant le collège Arthur-Rimbaud de Montpellier.


L’école doit rester « un sanctuaire » pour Macron


Vendredi, Emmanuel Macron avait appelé à ce que l’école reste « un sanctuaire » face à « une forme de violence désinhibée chez nos adolescents ». « Les faits qui nous viennent des établissements scolaires, les remontées sont plus nombreuses qu’elles ne l’étaient auparavant. Mais c’est aussi parce que nous demandons que nous soient remontés l’ensemble de ces faits pour mieux les connaître, les anticiper et mieux les sanctionner », a rappelé la ministre sur France Inter.



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