À partir de ce lundi 1er janvier 2024, le groupe formé jusqu’à présent par l’Afrique du Sud, le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine va se transformer pour accueillir de nouveaux membres avec l’entrée de l’Égypte, de l’Éthiopie, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de l’Iran.
La décision avait été prise lors du sommet de Johannesburg, en août 2023. À la surprise générale, le « club des cinq » était parvenu à se mettre d’accord non seulement sur les critères pour accepter de nouveaux membres, mais aussi sur les pays à retenir, rappelle notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargeles.
Cependant, au lieu de six nouveaux participants, ils ne sont plus que cinq, puisque le nouveau président de l’Argentine, Javier Milei, souhaite un repositionnement idéologique et refuse que son pays, initialement invité à rejoindre le bloc, se lance dans une telle alliance.
Réinventer le système financier
Le renforcement du groupe, qui représente désormais juste un peu moins de la moitié de la population mondiale, et près du tiers du PIB de la planète, devrait lui permettre de continuer à appeler à un monde multipolaire et à un ordre international plus juste.
Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale reposent en effet encore très largement sur le dollar. Et la Chine par exemple, deuxième économie de la planète, n'y a pas un droit de vote équivalent à son poids. Pour moins dépendre des États-Unis et des institutions financières internationales, les Brics+ cherchent donc à dédollariser leur économie. C'est le cas en particulier de pays comme la Russie ou encore l'Iran qui sont sous le coup de lourdes sanctions américaines.
Mais il sera aussi plus difficile de se mettre d’accord avec un ensemble aussi hétéroclite, toujours largement dominé par la Chine. On a pu observer la divergence des intérêts encore récemment, lors d’un sommet sur la guerre à Gaza.
Le premier grand rassemblement de ce nouveau groupe des Brics est en tout cas prévu pour octobre 2024 dans la ville russe de Kazan.
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