À quelques jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques vendredi 26 juillet sur la Seine, la machinerie sécuritaire est en place à Paris. Rarement en temps de paix, la capitale aura vu dans ses rues autant de forces de l'ordre, de militaires et d'agents de sécurité.
Se déplacer dans Paris sans croiser une seule patrouille relève désormais de l'exploit. Trente-cinq mille policiers et gendarmes sont mobilisés dans la capitale. S'ajoutent 20 000 agents de sécurité privée et 18 000 militaires. Le 26 juillet, 40 000 forces de l'ordre seront mobilisées à Paris pour assurer la sécurité de la cérémonie d'ouverture.
Les forces de l’ordre sont très concentrées le long de la Seine et des sites olympiques. Les patrouilles ont aussi été renforcées dans les transports en commun. Ce dispositif porte ses fruits : la préfecture de Police de Paris révèle que les vols avec violences dans les transports ont baissé de 20% au premier semestre 2024, en comparaison avec le premier semestre 2023.
Pour aider les 700 patrouilles quotidiennes dans la capitale pendant les Jeux, plus de 1 800 forces de sécurité venues d'une quarantaine de pays partenaires, comme le Qatar ou le Chili , sont en train d'arriver à Paris.
Plus d'un million de personnes contrôlées, plus de 4300 personnes écartées des criblages
Plus d’« un million d'enquêtes administratives » ont été menées dans le cadre des Jeux olympiques de Paris et 4 355 personnes susceptibles de présenter une menace pour l'évènement ont été écartées, a annoncé dimanche 21 juillet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur la chaîne publique France 2.
Ces enquêtes de sécurité ont été réalisées pour toutes les personnes qui participeront de près ou de loin aux Jeux olympiques du 26 juillet au 11 août, et paralympiques du 28 août au 8 septembre : athlètes, entraîneurs, journalistes, volontaires, agents de sécurité privée ou même riverains de la cérémonie.
Sur les 4 355 personnes écartées lors de ces criblages, 880 personnes l’ont été pour suspicion d'ingérence étrangère, 360 sont sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et 142 sont fichées S (pour sûreté de l'État), détaille l'entourage du ministre à l'Agence France-Presse. Parmi ces personnes écartées, se trouvent aussi 260 individus fichés pour islamisme radical, 186 fichés à l'ultragauche et 96 à l'ultradroite.
Encore 200 à 300 agents de sécurité privée à embaucher, selon le préfet de région
Encore « 200 ou 300 personnels » de sécurité privée restent à embaucher pour les Jeux, a indiqué lundi le préfet de région Ile-de-France Marc Guillaume sur Radio Classique.
Deux semaines plus tôt, il avait estimé ce total à environ 900 personnes, auquel il fallait selon lui ajouter « 1 400 personnes à trouver en no-show », c'est-à-dire pour pallier les « défaillances individuelles » de dernière minute. « Tous ces agents sont contrôlés avant qu'on leur délivre leur carte professionnelle », a-t-il rassuré. « L'État a engagé 68 millions d'euros pour financer 25 000 formations, à date, nous en avons fait plus de 26 000 », s'est-il félicité.
La question de la sécurité privée préoccupe depuis des mois le comité d'organisation des JO, qui a évalué le nombre nécessaire d'agents de sécurité entre 18 000 et 22 000 au plus fort de l'événement sportif mondial.
Fin juin, le préfet de police Laurent Nuñez avait assuré qu'il n'y aurait « pas de substitution » de la sécurité privée par l'armée ou les forces de l'ordre lors des Jeux. Il avait néanmoins indiqué que lors de la cérémonie d'ouverture sur la Seine, la police et la gendarmerie assureraient « un certain nombre de missions qui, sur d'autres sites, peuvent être assurées par de la sécurité privée ».
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