Ce devait être trois semaines de trêve politique sans décision majeure de la part du gouvernement ou de l'Élysée. Mais Emmanuel Macron, bien qu'officiellement en vacances dans le sud de la France, n'a pas du tout cessé son activité politique. Diplomatie, nominations, tractations... Le chef de l'État se démultiplie, suscitant les critiques, notamment à gauche.
La dernière salve est venue du Parti socialiste. Dans un communiqué publié mercredi 31 juillet, le PS dénonce la reconnaissance par Emmanuel Macron du plan de souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.
« Précipité, sans concertation » et engageant la France sur « le temps long », s'insurgent les socialistes. Le Nouveau Front populaire critique également la reconduction de Thierry Breton comme représentant de la France à la Commission européenne. Un paradoxe, selon la candidate du NFP pour la primature, Lucie Castets.
« Je suis étonnée que le président de la République prenne une décision si significative dans un moment où nous sommes censés effectivement être en trêve olympique. Ursula von der Leyen avait encouragé tous les États à proposer deux noms, notamment le nom d'une femme. Je constate que ça n'est pas ce que le président de la République a choisi de faire », déplore-t-elle.
Recours devant le Conseil d'État
Autre « bizarrerie » dans la période dénoncée par le PS, des nominations à des postes clés de l'administration, dont celle d'un nouvel ambassadeur en Arabie saoudite. Ce qui a poussé les socialistes à déposer un recours devant le Conseil d'État.
Un activisme qui touche aussi le gouvernement démissionnaire, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin tentant de faire nommer son directeur de cabinet à la tête de la police.
Comme un air de préparation à une cohabitation ? Depuis le fort de Brégançon, résidence d'été des chefs de l'État, Emmanuel Macron multiplie en tout cas les réflexions et tractations pour former un nouveau gouvernement.
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