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Bangladesh: des leaders étudiants libérés, colère et indignation face à la répression policière


La colère des étudiants contre le régime de Sheikh Hasina monte à nouveau. Alors que la police a libéré ce jeudi 1er août six leaders étudiants du mouvement, l'opinion découvre grâce à la fin du blocage d'internet la violence de la répression policière ayant fait au moins 200 morts. De nouveaux rassemblements ont eu lieu ce mercredi.


La chape de plomb qui s’est abattue sur le Bangladesh a fait un temps taire la contestation.


Elle pourrait aussi être la raison de son redémarrage, rapporte notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin. Les manifestations, initialement contre des quotas d’emplois dans la fonction publique jugés discriminatoires, portent désormais contre l’udage illégitime de la force par le gouvernement. Des vidéos des forces de l’ordre, tirant parfois à bout portant contre la foule, suscitent l’indignation.


« En plus des morts, il y a des centaines de blessés, dont beaucoup aux yeux, à cause des tirs de la police. Il y a des arrestations arbitraires et massives d'innocents, des raids nocturnes dans les domiciles. Certains d’entre nous se cachent de peur d'être torturés mais nous continuons à organiser le mouvement clandestinement », explique Samir, étudiant et organisateur du mouvement.


Ce jeudi, six leaders du mouvement étudiant ont été libérés par la police. Selon les analystes, le gouvernement de Sheikh Hasina a été contraint de faire marche arrière en libérant les leaders étudiants sous la pression de l'Union européenne et d'autres instances internationales. 


La police de son côté assure n’avoir fait usage de la force que pour protéger des bâtiments publics. La Première ministre Sheikh Hasina s’est dite prête à une enquête internationale sur les événements.


Samir exprime son scepticisme. « De nombreux autres faits sordides sur la répression du gouvernement vont encore être révélés. Nous implorons la communauté internationale de ne pas fermer les yeux face aux violations des droits de l’homme au Bangladesh. Nous demandons une enquête indépendante et fiable des Nations unies », ajoute Samir.


Les étudiants ont fixé neuf demandes , dont une transition démocratique et des excuses de la part de la Première ministre.

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